Le pardon

Dans notre société actuelle gouvernée par l'ego, le pardon est quelque chose de rare. Car pour l'ego pardonner signifie perdre, et l'ego a horreur de cela, pour lui, perdre veut dire mourir...

D'ailleurs, on a tendance à faire passer les gens qui pardonnent pour des faibles, or il n'y a pas plus grand courage que savoir pardonner. L'homme qui sait pardonner est invincible. Rien ne peut l'atteindre, son bonheur n'est par conséquent dépendant d'aucuns facteurs extérieurs à lui (événements, personnes, actes...), il est maître de sa vie.

A contrario, une personne qui n'arrive pas à pardonner se trouve dépendante du mal qu'on lui a fait subir, donc de la personne ou de l’événement qui en est la cause, car elle en souffre.

Certes, il existe des choses faciles à pardonner, et d'autres bien plus difficiles.

Pour les cas plus graves, il n'est pas nécessaire de pardonner l'acte en lui même pour se libérer, le pardon ne veut pas dire que nous validons l'acte qui nous a fait souffrir, non, cela veut dire que nous reconnaissons l'existence de cet acte, nous comprenons que cet acte nous a permis de grandir, de nous définir, alors même si nous ne le validons pas nous ne le rejetons pas non plus, la nuance est importante. 

Reconnaitre un traumatisme et l'accepter permet de cesser d'alimenter la blessure.

En revanche, même si nous ne sommes pas d'accord avec ce que l'on a subit, il est bon d'apprendre à pardonner l'auteur de l'acte pour se libérer de la souffrance engendrée. Pardonner est la porte qui mène directement à la liberté. Cela nous rend libre car nous ne sommes plus dépendants de rien ni personne.

Notre bonheur nous appartient, il est entre nos mains, à nous de tendre le bras et le prendre.

Pour illustrer tout ça plus simplement, lorsqu'il y a un traumatisme, celui ci vit en nous, comme une petite boule d'énergie noire qui habite notre aura. Et chaque fois que nous repensons à ce traumatisme, nous alimentons cette boule. Alors, elle s'accroche encore plus à nous puisqu’on lui donne de l'énergie, une consitance, de la valeur.
Mais, cette boule est négative, elle n'est pas bonne pour nous. Ainsi, plus on pense au traumatisme et plus il nous habite. C'est la spirale infernale.
C'est pour cela que le pardon est libérateur, une fois le travail sur le pardon fait, la petite boule n'est plus alimentée en énergie, elle ne peut plus vivre, elle meurt et se détache... et on respire !
Pardonner est une belle preuve de grandeur d'âme.

Inversement, il est bon de s'excuser du mal qu'on a fait. Car cela va dans les deux sens.

Et, surtout n'oublions pas de nous pardonner à nous même, d'avoir souffert, d'avoir fait du mal, d'avoir autorisé, d'avoir engendré...

Il ne faut pas hésiter à se faire aider ou accompagner dans cette étape importante de notre évolution qu'est le pardon, étape nécessaire à notre avancée. L’ascension va de pair avec la libération.

Il existe des milliers de techniques pour pardonner, comme écrire ce qu'on a à pardonner sur une page, excuser ces actes à haute voix, puis bruler la feuille. Chacun trouvera la technique qui lui correspond le mieux.

J'ai réussi à pardonner et vous ?

Un exercice pour apprendre à pardonner ICI

Emilie Dedieu

S