Les défauts

Pour (re)trouver la sensation de ne faire qu'un avec notre corps, il n'y a qu'une seule clé : l'acceptation. Et cette acceptation inclut nos défauts ! Ce n'est pas simple, puisque ce sont en apparence nos défauts qui font que l'on ne s'aime pas... Pourtant, un défaut n'est pas une cause mais une conséquence, nos défauts ne sont rien d'autre que des messages à notre attention.
Puisque tout est à jamais parfait, lorsque nous entretenons une croyance erronée celle-ci aura naturellement des répercussions sur notre corps physique, afin que nous puissions "voir" la croyance que nous nourrissons et nous en libérer.

En effet, il est plus simple de prendre conscience que l'on entretient une croyance incorrecte lorsqu'elle nous apparaît.
Mais, encore faut-il accepter que tout ce que nous portons est le fruit de notre propre création.

Un exemple personnel pour illustrer cela : 

Petite, j'ai développé un strabisme, celui-ci ne m'a pas quittée jusqu'à l'âge adulte. Lorsque je suis tombée enceinte de mon premier enfant, je ne supportais plus mes verres de contact, alors, je suis allée voir un ophtalmologue qui, a ma grande surprise, a annoncé que je n'avais plus besoin de porter de lentilles car mon strabisme avait quasiment disparu. Quelle merveilleuse nouvelle ! J'étais enceinte, heureuse, et enfin libre de ne plus porter de lentilles.

 

Par curiosité, j'ai recherché les causes spirituelles du strabisme, cela signifiait "considérer les autres comme louches". Cela paraît simpliste, et c'est ce qui est si grandiose !
Au premier abord j'ai rejeté cette définition. Je me suis presque sentie "attaquée" ! 
Etre face à soi-même est parfois délicat.
Pourtant...

En plongeant en mon fort intérieur, il était vrai que je j'avais longtemps observé la vie, les autres, les expériences, sous un œil très critique. Plus jeune j'avais beaucoup de mal à faire confiance. Finalement, je considérais tout ce qui était extérieur à moi "louche".

 

Lorsque je suis tombée enceinte, dans l'accueil de la vie, je me suis ouverte au monde et aux autres. Je ne voyais plus l'extérieur comme "louche" mais comme merveilleux. alors, mon défaut s'est évanoui.

Le lien de cause à effet est aujourd'hui une évidence pour moi !

 

 

C'est pour cela qu'il faut accepter nos défauts, ils sont une partie de nous qui a tant à nous dire ! si on rejette le messager comment entendre le message ? Après tout, le messager n'est jamais la cause de quoi que ce soit, il souhaite simplement nous avertir. 

 

 

Nous modelons tous notre corps d'après nos pensées et croyances, par conséquent, seul un travail intérieur peut nous libérer. 

 

Pour revenir à mon exemple, certes je pouvais corriger ce strabisme avec des lunettes ou des lentilles, mais, pour guérir réellement, il me fallait voir la vie autrement, et surtout, arrêter de considérer les autres comme louches. Finalement il me fallait m'aimer assez afin de projeter mon amour sur autrui.

 

Bien entendu il existe des défauts que l'on ne peut véritablement changer, par exemple, si je suis complexée par ma grande taille, il me sera impossible d'influer dessus, mais, une prise de conscience que celle-ci est liée à une croyance que j'ai entretenue (par exemple, la croyance que je n'arrive pas à trouver ma place, à m'imposer) m'aidera à changer mon regard sur moi-même. Ainsi, ma taille ne sera plus un vilain défaut ou un complexe, mais une partie de ma construction intérieure, et si je n'ai pas encore résolu mon problème de "place", à moi maintenant d'y travailler afin de m'accepter dans mon intégralité. Et ce qui est merveilleux, c'est que lorsque j'aurai réellement trouvé ma place ici-bas, ma taille ne sera plus un souci pour moi.

Au même titre que nos maladies, nos défauts ne nous veulent pas de mal, ils ont simplement un message pour nous. Réconcilions nous avec nous même, afin de devenir nous m'aime et de transmuter nos défauts en simples dés faux.

 

Emilie Dedieu