Les choix

Lorsque l'on doit choisir entre deux chemins, il est toujours préférable d'opter pour le choix du cœur, celui qui nous veut du bien. Mais, sommes-nous toujours prêt pour cela ?

En effet, même si le choix le plus beau parait le plus évident, parfois, nous ne sommes pas encore à même de prendre cette voie. Et si nous ne sommes pas prêt, cela revient à dire que notre meilleur choix est de ne pas faire le choix le plus beau. Dans ce cas, même le choix le moins lumineux reste une bonne décision.
Comprenons ceci, il n'existe pas réellement de mauvaises décisions, il existe seulement nos choix, ceux qui résonnent le mieux avec notre niveau de conscience du moment. Et chaque choix que l'on fait incarne une forme de bienveillance envers soi-même.

Par exemple, si je me sens vraiment mal dans mon emploi actuel, une petite part de moi ressentira l'envie de changer de métier, tandis qu'une autre partie aura peut-être peur de ce changement. Le choix le plus correct serait évidemment de changer d'emploi, mais, n'étant pas encore prête pour cela, l'option qui respectera au mieux mes besoins du moment sera de rester.
Au final, garder cet emploi n'est pas réellement un mauvais choix car c'est la position qui me rassure ici et maintenant, c'est celle qui me fait le moins souffrir.
Bien entendu, je ne peux rester éternellement dans une situation qui engendre de la souffrance, il me sera donc vivement recommandé de travailler sur ma peur du changement afin d'oser sortir de ma zone de confort et m'aligner sur mes envies et non mes peurs. La douleur est un signal d'alarme que je dois écouter et comprendre, elle indique toujours une situation à corriger. 
Mais, quoi qu’il en soit, mon meilleur choix du moment est de garder mon emploi puisque je ne suis pas encore prête pour autre chose. 

Par ailleurs, il est peine perdue de comparer les choix des uns et des autres, chaque personne étant différente, chaque choix le sera lui aussi. Pour revenir à mon exemple, peut-être que j'aurais du mal à changer de métier par peur de l'inconnu, tandis que mon amie qui raffole de nouveauté sera quant à elle ravie d'avoir une opportunité de changer d'activité. Certainement ne comprendra t-elle pas mon souhait de garder un emploi dans lequel je me sens mal, elle affirmera que je fais un mauvais choix, pourtant, je fais bel et bien le choix le plus approprié pour le moment, celui de la bienveillance.

Il en est de même avec notre passé, on se reproche souvent nos mauvais choix d'hier, alors qu'au moment où nous faisions ces choix ils étaient tout de même les plus appropriés, sinon nous aurions fait autrement. Il n'y a donc aucun regret à avoir. Nous faisons toujours de notre mieux, et même si un bon choix d'hier peut parfois se révéler négatif par la suite, n'oublions pas qu'au moment de la décision nous avions fait au mieux.

Etre responsable c'est prendre conscience que chaque décision correspond à nos besoins du moment, mais aussi comprendre que lorsque ces besoins sont liés à la peur, un travail intérieur doit être à envisager.

J'encourage chacun à accepter pleinement son passé, ses choix, ses expériences, car on ne peut avancer sous le poids de la culpabilité. 
Et dans la mesure du possible, optons pour les choix les plus grandioses... oui, grandis ose !

 

Emilie Dedieu