La sagesse
La sagesse consiste à transmuter toute expérience en enseignement.
On ne naît pas sage, on le devient, car tout commence par l'apprentissage — "l’apprenti-sage".
L’être apprend le tissage, pour orner son habit de messages — "mets sages".
Le mot sagesse, en langue des oiseaux, se lit Sage S, le "S" symbolisant l'Esprit ou l'Essence, le Serpent de la connaissance.
La sagesse, c’est incarner le divin qui sommeille en chacun, le laisser s’exprimer et dévoiler la voie, loin de la voix du mental et des pensées parasites.
Ces pensées sur lesquelles s’érige le triangle de Karpman. Car c’est bien la voix du mental qui hurle :
« Pourquoi moi ? » (la victime), « Je vais aider, cela m’évitera de regarder mes propres problèmes ! » (le sauveur), « C’est de sa faute ! » (le persécuteur). La sagesse met immédiatement fin à cela, elle est la voie de l’apaisement, et se résume en une seule question :
« Quel enseignement tirer de cette situation ? »
Assurément, sage, on le devient.
Car c’est une question d’âge, de connaissance "S" qui vient avec l’âge… forme le Sage.
Cette sagesse invite à faire preuve de retenue, de prudence, afin de trouver en soi la réponse à toute expérience...
Bien qu’une situation extérieure à soi puisse constituer une merveilleuse occasion de gagner en sagesse, cela demeure un travail intérieur et solitaire, car c’est en soi, et uniquement en soi, que l’on doit puiser les ressources nécessaires à l’élévation.
« On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner » Marcel Proust