Tous guérisseurs

En chacun de nous sommeille un guérisseur.

Certains en doutent et ce sont justement ces mêmes doutes qui font que le fluide guérisseur peut parfois rester bloqué.

Je me suis aperçue, au fil de mes expériences, que nous détenions tous cette capacité à guérir et soulager les maux. Cela n'est pas réservé à quelques initiés, cela fait partie de nous, de notre être, de nos dons. Mais, nous l'avons oublié, mis de côté, au profit d'une autre médecine.

Laisser de côté ne veut pas dire abandonner, en effet, il ne tient qu'à nous de nous réapproprier notre capacité à guérir. La clé à cela est la foi. Lorsque l'on a foi en notre capacité à guérir, nous guérissons. Nous sommes des êtres créateurs, nous créons notre réalité à partir de nos pensées, ainsi nous pouvons choisir de laisser nos capacités sommeiller comme nous pouvons décider de les (r)éveiller.

Le domaine de la guérison peut paraître effrayant car sans fin, il existe tant de disciplines et d’appellations différentes, entre le magnétisme, le reïki, la pranathérapie, l'ayurveda, l'hypnose.... On peut vite se sentir perdu, tout petit, pas à la hauteur de ce domaine si fascinant. Alors les doutes s'immiscent et on pense ce domaine réservé à d'autres, aux vrais guérisseurs, à ceux qui sont nés pour cela...

Pourtant, la simple envie de guérir, celle qui vient du cœur, est la plus efficace. Nul besoin de rituels, de noms compliqués, d'initiations diverses, nous sommes tous des êtres guérisseurs cela est inné.

Certes, les spécialités peuvent être un atout, apporter des bases, nous apprendre la confiance en soi, mais n'oublions pas que l'art de guérir vient du cœur, donc de soi-même.

Personnellement, je suis très heureuse d'être passée par le reïki, car cette technique m'a beaucoup apporté, cela a ouvert une porte en moi et je ne ferais peut être pas de soins énergétiques aujourd'hui si je n'étais pas passée par le reïki. De plus, chaque discipline apporte à l'élève un savoir particulier, ce qui élargit l'éventail des connaissances. Tout ceci est merveilleux.

En revanche, ces spécialités ne doivent pas nous limiter. Elles ne doivent pas construire autour de nous un mur de briques hermétique mais au contraire un chemin de briques qui nous mène vers d'autres savoirs.

Pour reprendre mon exemple, comme je l'ai dit le reïki m'a aidée, mais, j'ai senti à un moment donné que cela me limitait, je trouvais certains protocoles contraignants et cela brisait ma spontanéité. Le cœur ne peut être soumis à aucune contrainte, j'ai donc choisi d'adapter mes soins reïki à ce que je suis. Petit à petit mon reïki s'est transformé en tout autre chose puisque je n'utilisais plus les symboles, je ne respectais plus le protocole, j'ai donc compris que j'avais créé ma propre façon de guérir, celle que me guidait mon cœur. J'ai donc abandonné l’appellation reïki pour ne plus m'enfermer nulle part par la suite. Il est toujours préférable de rester ouvert à de nouveaux horizons.

Par ailleurs, l'art de guérir n'est pas que dans ce merveilleux fluide qui nous habite tous, cela passe aussi par le fait de mettre des mots sur les maux, donner un peu de son temps à une personne qui se sent seule et triste, apaiser le cœur d'un ami en souffrance, parfois un mot, un geste, une attention suffisent.

Soyons tous guérisseurs, qu'importe notre appellation, qu'importe notre discipline, qu'importe notre formation.

L'énergie de guérison réside en notre cœur, elle est disponible à tous, pour tous, en tout temps.

Emilie Dedieu