La métamorphose

Pertes de repères, d'envies, d'idées, d'inspiration, de joie... Le monde nous paraît bien triste, terne, vide, il ne correspond plus à nos attentes et il reste encore tant de choses qui ne tournent pas rond en nous et autour de nous que l'on commence à perdre espoir. 
Il règne depuis quelques temps de la tristesse et de la négativité et certains sont pris dans ces filets sans arriver à s'en défaire. 

Sachez que nous traverserons tous cette grande initiation !

Je vois une sorte de sas, avant le sas il y a notre passé, nos conditionnements, nos limites, nos croyances... et après le sas il y a notre avenir, notre nouveau moi, nos envies... 
Par conséquent dans ce sas il y a la fin d'un temps, ce qui signifie tout un tas de pertes. Mais aussi, il y a de l'autre côté une porte qui mène vers l'inconnu, ce qui aussi peut effrayer. Une sensation d'être pris au piège dans ce sas.

Mais, comprenons que se trouver à cet endroit est synonyme d'évolution, ce qui est très positif. 
C'est un moment de grande transformation intérieure qui peu à peu se dirige vers l'extérieur, et comme à chaque phase de transformation cela est assez déstabilisant et remuant. 
Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Le passé ne nous parle plus et l'avenir nous semble incertain, il est difficile de se positionner lorsque le passé s'efface de la sorte et que le futur peine à se dévoiler. Le vide s'installe aspirant tout sur son passage, joie, envie, inspiration, chemin. La solitude fait aussi son apparition, car on ne peut rentrer à plusieurs dans le sas, dans ce processus d'introspection.
Durant cette période, pris au piège et seul, il faut se recréer, s'inventer, visualiser, imaginer sa vie. Ce sas est une transition importante, délicate, sensationnelle. Il est le cocon sombre dans lequel s'enferme la chenille avant de devenir papillon.

Pour ne pas rester trop longtemps enfermé dans ce sas, je conseille d'accepter de vivre cette initiation essentielle, ne pas lutter et remercier l'Univers pour cette expérience unique, car, cette évolution nous l'avons tellement désirée. 
Il faut maintenant accepter de perdre nos repères, accepter de ne plus savoir où sont nos envies, accepter de tourner le dos à l'ancien sans pour autant être face au nouveau. Ne résistons pas à ce vide qui est en fait une opportunité de nous débarrasser de ce que l'on ne souhaite plus, nous délester, nous alléger, mais aussi de créer ce que l'on désire. Prenons le temps qu'il faut pour nous définir, c'est une toile vierge qui s'offre à nous.
Il faut souvent du temps pour laisser l'ancien derrière soi, car quitter l'ancien c'est accepter de laisser mourir un peu de soi. Un deuil se fait en plusieurs étapes durant lesquelles on doit apprendre à vivre différemment, la perte de repères est normal puisqu'on doit en créer de nouveaux. 
La joie qui semble perdue est simplement endormie, car elle a laissé place à la peur, peur de ce qu'il y a à venir/avenir.

Gardons confiance et laissons nos ailes prendre place et nous emporter en dehors de ce sas.
Personne n'est destiné à y rester enfermé, chacun déploiera ses ailes à un moment donné, et plus on accepte cette transformation et tous les désagréments qui l'accompagnent, moins on passe de temps enfermé.
La chenille doit accepter sa destinée pour se métamorphoser, seul l'être humain lutte contre ce qui est.


Belle métamorphose à tous !

 

Emilie Dedieu