Mon cri d'espoir au désespoir

Mars 2018 une nouvelle m'attriste, j'entends parler de l'école obligatoire dès 3 ans. Mais au delà de cette loi ce sont les réactions qui me peinent, je lis des choses telles que "ce n'est qu'une formalité car la grande majorité des enfants va à l'école dès 3 ans" ou encore "c'est bien comme cela l'enfant aura un suivi" ou même "cela aidera l'enfant dans ses acquisitions".

Alors, pour chasser cette tristesse j'ai conversé avec moi même et cette lettre est née. Elle est longue je le sais, mais peut être qu'elle éclairera d'autres voies.

Lettre d'espoir en période de doute :

L'ascension a commencé, ne vous laissez pas illusionner par ce que vous voyez... Oui les lois se durcissent, oui l'on tente de nous maintenir endormis, oui la peur est le bâton que l'on agite devant nous. Mais celui qui voit les ficelles évite les pièges. Certes, il est triste de constater que ces ficelles restent encore invisibles pour certains alors que tout nous saute aux yeux, alors, comment garder espoir ? Comment croire au changement lorsque bien des gens restent stoïques ?

Je vais vous conter mon histoire :
Faisons un bond dans le passé, j'ai vingt ans et je vis sur le rythme du métro-boulot-dodo. Levée à 7h00 pour aller travailler, je ne reviens pas avant 18h00 chez moi, je passe 1h ou 2 chaque jour dans les embouteillages pour me rendre à mon emploi, tout cela dans le but de travailler 8h durant pour un patron que je ne connais même pas. Une vie comme tant d'autres n'est-ce pas ?

Chaque fin de mois mon compte bancaire est dans le rouge, pourtant je ne fais pas d'extras, peu de sorties, jamais de vacances, je ne comprends pas. Mais comme mes amis et collègues vivent la même situation que moi je me dis que la vie c'est cela, non ?

Mon premier enfant naît en 2004, à peine l'ai-je chouchouté et câliné deux mois que je recherche déjà une nourrice pour le garder, car, bien entendu, je ne compte pas m'arrêter de travailler. Arrêter de travailler signifie perdre une grande partie de mes ressources, mais aussi ma place, ma légitimité, un rôle dans la société. Comment me définir et vivre sans emploi ?

S'ensuivent deux autres merveilleux enfants, qui eux aussi seront gardés par la nourrice puis basculeront à la crèche plus tard. Toutes ces personnes "inconnues" qui s'alternent pour s'occuper de mes enfants les aident à se sociabiliser, c'est génial n'est-ce pas ? Quand je vois ces quelques mamans qui gardent leurs enfants à la maison avec elles, je me demande comment se sentent-elles épanouies, et je pense "pauvres enfants qui passent leurs journées collés à leurs mamans et sont ainsi coupés du monde".

Un rythme militaire se met en place et je suis si fière de m'y tenir ! 6h30 réveil pour tous pour un retour à la maison vers 18h, je me sens si forte car tout est sous contrôle : mes horaires, mes enfants, ma maisonnée. Je passe plus de 10h par jour loin de mes enfants, mais c'est la vie non ? Et de toute façon il y a les week-ends pour se rattraper.

Les allaiter ? Pas le temps pour cela et encore moins l'envie à vrai dire, et ces mamans qui donnent le sein de nos jours, dehors, dans les parcs, dans les grandes surfaces, partout, alors qu'il existe des laits en poudre qui nous facilitent la vie ! il faut vivre avec son temps non ?

Durant les premiers mois de vie de mes enfants je ne compte plus le nombre de vaccins administrés. La pédiatre ne me demande même pas mon avis, nous programmons tel vaccin tel jour et je m'y rends tout naturellement. A vrai dire, même si elle m'avait demandé mon avis sur ces injections j'aurais certainement accepté, après tout les vaccins sont pour notre bien n'est-ce pas ?

Arrive l'époque de l'école, et que mes enfants soient malades ou fatigués je les force tout de même à y aller. Je suis fière de ne pas me laisser attendrir, car l'école c'est important et ils se reposeront plus tard, quand ils en auront le temps ! S'ils sont mauvais à l'école ils ne s'en sortiront jamais dans la vie, car dans la vie il faut se battre, qui dirait le contraire ?

Parfois, il m'arrive d'être malade, mais je vais quand même travailler, je suis assidue et sérieuse, une employée modèle aucune absence en septs ans !

Lorsque mes enfants rentrent de l'école le travail continue, les devoirs s'accumulent. Une leçon mal comprise ou une mauvaise note deviennent source de cris et de conflits. Je ne veux pas que mes enfants soient derniers de la classe, comme tout le monde non ?

Entre temps je perds mon emploi car je m'aperçois que mon patron (que je n'ai jamais vu) garde une partie de ma paie bien au chaud pour lui, et cette découverte me coûte ma place. J'ai tant donné, jamais une vague, rien, je suis tellement en colère que je commence à ouvrir les yeux... Le chômage est difficile financièrement mais je me contente de peu alors cela me va. Et ce statut de chômeur qui me colle à la peau ne me convient pas du tout, j'ai presque honte de passer par là ! il faut vite que je sorte de cette situation, il n'y a que les paresseux qui chôment non ? Ces gens qui coûtent cher à l'état et nous tirent vers le bas.
Profiter de cette période d'inactivité pour prendre du temps pour moi ? Non merci, j'ai besoin d'une activité pour exister.

Je regarde souvent les informations à la télévision, cela me donne un aperçu de ce qui se passe ici et ailleurs, quelle chance nous avons d'avoir ces informations car la télé me montre ce que je ne peux voir moi-même, et comme je ne crois que ce que je vois... C'est tellement pire ailleurs, au moins ici en France on n'a pas à se plaindre même quand cela ne va pas. Le monde est dangereux en fait, vous ne trouvez pas ?

Parfois, tout cela, ce rythme, les médias, le chômage, l'école, me donnent mal à la tête, alors je prends un doliprane et tout rentre dans l'ordre, la vie suit son cours, faites-vous comme moi ?

Quoi qu'il en soit, je suis heureuse, vraiment ! Cette vie je l'ai choisie et cela je le sais, et c'est bien la seule chose dont j'ai conscience à vrai dire. Même si mes choix ont fortement été influencés, je les ai fait sans réfléchir et les yeux fermés, oui les yeux FERMÉS et sans RÉFLÉCHIR...

Ma meilleure amie de l'époque a un mode de vie très différent du mien, je l’adore mais je ne comprends pas ses choix !

Lorsqu'elle en a assez d'un emploi elle démissionne, quelle folie !

Elle refuse de faire vacciner ses enfants, quelle inconscience !

Elle ne prend pas les médicaments que lui prescrit son médecin, quelle insouciance !

Elle me parle bio et produits naturels, quelle perte de temps et d'argent !

Elle n'envoie pas ses enfants à l'école lorsqu'ils sont malades ou fatigués, quel laxisme !

Non, vraiment, je ne la comprends pas, mais sa légèreté me fascine ! Personnellement je n'aime pas me faire remarquer, sortir du lot, et je pense sincèrement qu'il est important de suivre les règles que l'on nous dicte, car ces règles sont pour notre bien !
Il est tellement plus simple de laisser les autres nous dire ce qu'il y a à faire.

Puis, arrive le 13 janvier 2013, jour de mon r-éveil, mes yeux s'ouvrent à peine que j'ai déjà envie de les refermer. La vérité fait mal et il est bien plus facile de se laisser bercer !

Mes erreurs me sautent aux yeux, mes non-choix aussi, à tout je disais "oui" car cela venait de plus haut que moi (société, gouvernement, école, médecin...), qui étais-je pour avoir un point de vue différent ? Pour remette en cause ce que l'on me disait ? Moi, Emilie, une simple petite citoyenne sans pouvoir...

A ce moment précis je m'aperçois que tous mes choix sont en réalité ceux des autres, mais aussi, je prends conscience que ce qui est en apparence pour notre plus grand bien sert en réalité d'autres intérêts que les nôtres. C'est douloureux... 
Je me rends compte que ce n'est pas l'amour qui dirige le monde mais la peur, et que cette peur est entretenue volontairement par toutes ces institutions à qui j'accorde toute ma confiance. Oui, je vis dans la peur : la peur de ne plus avoir d'emploi, la peur d'être exclue, la peur que mes enfants travaillent mal, la peur de me faire remarquer, la peur d'être malade, la peur de ne pas être d'accord... Je ne travaille pas de bon cœur avec le système comme je le pense naïvement, mais je travaille avec peur pour le système.

Mon réveil se fait dans la douleur.

Il me faut quelques années pour reprendre mon pouvoir, briser les barrières que l'on m'a proposées et que j'ai moi même installées autour de moi. Car rien n'est jamais imposé, simplement fortement suggéré par le biais de la peur bien souvent.

 
Alors je détruis pour mieux reconstruire.

Je reprends mon pouvoir, je ne laisse plus personne décider pour moi, ni l'état, ni l'école, ni le médecin, ni la télé, ni mes proches, personne ! Je fais ce que je veux quand je le veux et si cela déplaît ce n'est pas important car je suis seulement responsable de mes actes et pas de ce que l'on interprète de moi.

Aujourd'hui je ne travaille plus pour un patron que je ne connais pas mais pour moi. Et je n'ai plus besoin d'appartenir à une case d'activité pour exister car je sais qui je suis.

Aujourd'hui je ne subis plus le rythme métro-boulot-dodo car je pose le rythme qui me convient le mieux.

Aujourd'hui lorsque je tombe malade je lève le pied et cherche ce que mon corps me dit.

Aujourd'hui je garde ma puce de 20 mois près de moi et l'allaite encore avec joie. Je la mettrai à l'école quand je l'aurai décidé et non à 3 ans comme l'état l'impose maintenant, car sa juste place est auprès de ses parents.

Aujourd'hui je ne suis pas d'accord avec les vaccins que l'on veut imposer à mon enfant et refuse de me plier à des règles qui ne sont qu'une histoire d'argent dissimulée.

Aujourd'hui je laisse mes enfants se reposer quand besoin est et cesse de leur dire que la vie est un combat. Au contraire, je leur montre via mon expérience que dans la vie tout est possible à celui qui croit en lui.

Aujourd'hui je n'ai plus peur du système mais le système a peur des personnes libres, qui ne peuvent plus être mises sous contrôle.

Aujourd'hui les "il y a pire ailleurs" ne font plus partie de mon vocabulaire car cela génère une forme de passivité qui devient une excuse pour ne rien faire.

Et aujourd'hui je ne regrette rien car mon chemin est parfait, j'accepte mes choix d'hier qui sont si différents de ceux d'aujourd'hui. Il me reste encore des chaînes à briser et elles le seront le moment venu.

Je vois ce qui se passe car j'ai ouvert les yeux et en grands ! Et je ne laisse plus autrui penser, dire et agir pour moi.

Mais surtout, et l'essence de mon message se trouve ici, quand je vois mon chemin le mot "espoir" me vient. Car l'on peut ouvrir les yeux du jour au lendemain !

Je ne dis pas que seul un mode de vie est le bon car chaque être est différent et a des envies différentes, je dis simplement que notre vie doit s'aligner avec les énergies de notre cœur et non être dictée par l'extérieur. Ma "première vie" même si elle me rendait heureuse, car j'ai toujours été heureuse à vrai dire, endormie ou éveillée, était clairement influencée par d'autres que moi, tandis que ma présente vie est celle qui prend source en mon cœur, alors, mon bonheur d'aujourd'hui est absolument incomparable avec celui d'hier, il est plus pur, plus vrai, plus libre car insoumis.

Ainsi, quand je lis un peu partout que ces 11 vaccins sont une bonne idée, que l'école obligatoire dès 3 ans est pour le bien des enfants, que les lois liberticides existent pour nous protéger, etc, je me remémore mon chemin. Ces discours je les tenais auparavant, je pensais sincèrement que tout ce que l'on nous imposait était pour notre plus grand bien et que ceux qui n'écoutaient pas étaient fous ! Je pensais travailler avec le système en vue d'un monde meilleur mais je ne voyais pas que ces idées n'étaient pas les miennes.

Mon amie savait à l'époque et je ne la comprenais pas.

Aujourd'hui les choses changent et plus les lois se durcissent plus cela indique que la peur se propage, mais du côté de ce système obsolète cette fois-ci.

Certes, vivre selon nos propres choix c'est prendre le risque d'être incompris, mais c'est surtout prendre le risque d'être libre ! 

La simple question à se poser est celle ci : "Vous sentez-vous libre ?"
Si la réponse est "oui" alors tout est parfait ne changez rien ! Si la réponse est "non", dans quels aspects de votre vie vous sentez-vous enfermés ? Mettez en lumière cela et devenez le changement que vous souhaitez voir se produire dans votre vie.

A celles et ceux qui voient déjà clair mais pensent être pris au piège, sachez que nous sommes nombreux, très nombreux.

Lettre d'espoir qui s'adresse avant tout à moi-même.

Emilie Dedieu