Comprendre son ego

Imaginons un enfant qui rentre en première année de maternelle. Il est souvent effrayé, il quitte ses parents peut-être pour la première fois, son environnement va changer, sa routine va être cassée, ses repères chamboulés. C'est un saut dans l'inconnu. Au seuil de la classe, il souhaite faire demi-tour et rentrer chez lui ! Toute cette nouveauté le déstabilise, trouvera t-il sa place ? Sera t-il aimé par d'autres personnes que ses parents ? Existera t-il encore finalement en dehors de la cellule familiale si sécurisante ? Tant de questions et si peu de réponses.
Arrivé dans la classe, il se cramponne à ses parents, il ne veut pas y aller. Alors il va tout faire pour s'accrocher à ses parents, il va pleurer, peut-être même faire une crise pour les retenir.
Pourquoi ? Parce qu'il a peur, tout simplement. Peur de souffrir...

Il en est de même pour notre ego, il ne veut pas nous faire de mal, il est simplement une partie de nous qui a peur du changement, car il met en parallèle changement et souffrance. Alors, il est vrai que cela nous empêche parfois d'avancer, puisque l'ego s'accroche à sa routine, à sa zone de confort.

Comme je le dis tout le temps, on ne se bat pas contre le mental, on travail avec lui.

Retournons à mon exemple, comment faire pour que la transition maison/école se passe au mieux pour l'enfant ?
Le préparer, lui parler, l'écouter, l'accompagner, le rassurer, lui donner de l'amour, lui donner une place, SA place
Si nous n'écoutons pas ses besoins, n'apaisons pas ses craintes, ou encore le disputons, sa peur augmentera et le paralysera davantage.

Nous devons nous comporter avec notre ego comme nous le ferions avec cet enfant qui rentre à l'école, avoir de la bienveillance envers lui, accepter sa crainte et y apporter une réponse rassurante, c'est le seul moyen d’avancer à ses côtés.
Rappelons-nous qu'il n'est pas notre ennemi, il est simplement une partie de nous qui a peur de souffrir.

 

Emilie Dedieu