La colère

La colère est bien souvent une émotion très destructrice, en particulier pour la personne qui la ressent.

Nous sommes en colère lorsque nous sommes face à une situation que nous ne comprenons pas. Cela peut être un comportement, un événement, une parole... Pourquoi se comporte t-il ainsi ? Comment est-ce possible qu'on en soit là ? Pourquoi a t-elle dit cela de moi ? etc. Tant de questions que l'on recasse et qui nous mènent à la colère.

Mais, la colère ne résout rien, voire elle aggrave les situations. De plus, la colère, lourde en vibrations, alimente les égrégores "électriques" qui sont déjà bien chargés et ne demandent qu'à exploser.

Ainsi, lorsque nous sommes mis face à un comportement qui nous déroute, le plus sage reste de ne pas s'investir émotionnellement. Pour cela il est bénéfique de prendre du recul sur la situation qui nous échappe, de se dire que nous ne connaissons pas le chemin de l'autre et ce qui a conduit à cette situation là. En effet, nous pouvons être en désaccord avec quelqu'un, un événement, un fait, sans sortir de nos gonds et en faire une affaire personnelle. Car la colère est surtout une histoire d'affaire personnelle, c'est lorsque l'on prend tout trop à cœur que l'on s'énerve.

Cette émotion est une perte de contrôle de soi qui peut mener à des situations encore plus complexes. C'est pour cela que nous employons les phrases suivantes : j'ai perdu le contrôle, j'étais hors de moi, j'ai explosé, je me suis laissé emporter... Lorsque nous sommes en colère il y a eu une rupture momentanée avec le sage qui vit en nous.

Par ailleurs, bien souvent, lorsque nous sommes en colère contre quelqu'un cette personne n'en est pas vraiment perturbée, elle continue à vivre sa petite vie tandis que nous souffrons et que notre colère nous ronge de l'intérieur. Et, dans la supposition où la personne ressent notre colère et en est affectée, elle va simplement s’écarter de nous et prendre ses distances, car nos vibrations de colère seront désagréables pour elle.

Il faut savoir que la colère amène à elle la résistance, le conflit.

Pour sortir de cette émotion de colère acceptons les différences, acceptons que les autres n'agissent pas comme on le ferait nous-même. Pardonnons les comportements qui nous ont blessé car ce qui est fait est fait. Si nous n'approuvons pas un comportement, ne nous en offusquons pas, laissons parler notre sagesse intérieure.

Ne pas se mettre en colère ne veut pas dire que nous devons tolérer tout et n'importe quoi, cela signifie simplement qu'en tous lieux et tous temps nous restons maître de nous.

S'il nous arrive de nous mettre en colère, faisons en sorte que cette émotion soit passagère, qu'elle ne creuse pas sa place en nous. Acceptons de la ressentir (car refouler sa colère aggrave la colère) et surtout autorisons-nous à la libérer mais de façon constructive.

Certains voient la colère comme une impulsion à faire bouger les choses, comme un moteur au changement, personnellement, je préfère agir par amour que par colère. Par exemple, dire stop à une personne qui abuse de moi car je m'aime assez pour cela, et non par colère envers elle.

Je termine avec cette belle phrase de mère thérésa:
Si vous manifestez contre la guerre (colère) ne m'appelez pas, en revanche, si vous manifestez pour la paix (sagesse) je serai là !

 

Emilie Dedieu.