L'auto-destruction

Dans la vie rien n'est figé, tout évolue, change, se transforme, au gré de nos actes, paroles et pensées

Il reste alors une question très intéressante à aborder : le jour et l'heure de notre mort. Cette date est-elle réellement figée ?

Car, si la date de notre mort est ainsi programmée pourquoi résister à la maladie ? A quoi bon prier pour une rémission ? Pourquoi prendre des précautions dans notre vie en général si notre mort est déjà décidée ? Si les dés sont déjà jetés, la partie est tronquée, nuls soins ou voeux ne peut guérir ou protéger quelqu'un qui "doit" mourir, ou même soi-même. Alors la notion d'espoir n'a plus sa place tout comme celle de pensée créatrice.

A mon sens, la maladie (l'âme l'a dit) est une création, elle peut être évitée ou soignée et ce n'est en rien une fatalité. La maladie est une des conséquences d'un trop plein émotionnel qui s'accumule dans les énergies, puis dans le corps physique. Ces émotions basses créent des maux qui sont en réalité des mots

Par conséquent, la maladie ne me semble pas être une mort programmée.

Par exemple, une personne qui boit beaucoup trop, jusqu'à se créer un cancer, peut être considérée comme une personne qui se suicide à petit feu. Peut-être mourra t-elle de son excès mais ceci n'est pas une mort "programmée". Cette personne pourra donc, si elle le souhaite, inverser la tendance en modifiant son hygiène de vie. Et pour cela elle devra travailler sur elle-même afin de mettre en lumière la blessure qu'elle porte et qui la pousse à noyer son chagrin dans l'alcool. 

Il en est de même pour toutes les autres formes d'addiction, d’excès, de pensées négatives (colère, anxiété, jalousie...), et tout ce qui peut générer divers maux et souffrances.

Ainsi, la maladie peut être considérée comme une forme de suicide sur le long terme, car elle résulte de mauvais choix de l'Homme.

Faisons un parallèle avec les 7 pêchés capitaux : l'orgueil, l'avarice, l'envie, la colère, la luxure, la paresse, la gourmandise. Attention à ne pas se limiter au sens premier des ces mots, qui est très limité, ces 7 pêchés ont une résonance particulière et sont une indication de la source de toute maladie car au delà des mots il y a une portée universelle.

En conclusion, peut-être que la date de notre mort est définie, déterminée à l'avance, mais cette date n'est pas celle qui est la conséquence de nos excès ou modes de vie inadéquates.

Cela peut paraître exagéré de parler de suicide pour une addiction à l'alcool par exemple, mais n'oublions pas que notre vocabulaire est très limité. De plus, ce n'est pas si exagéré que cela, certes la personne addicte dira "j'aime la vie et je ne veux pas mourir !", pourtant, elle sait que son hygiène de vie peut lui faire perdre cette vie si précieuse, et si on en vient à lui faire remarquer cela elle répondra certainement :"on doit bien mourir un jour !". Très paradoxal n'est-ce pas, nous aimons tous la vie mais maintenons en place des comportements qui peuvent la réduire, au final est-ce la vie ou la mort qui prédomine dans nos schémas comportementaux ? 

Un autre exemple simple, pour plus de compréhension : Imaginons un personne qui traverse constamment la route sans regarder, elle prend des risques. Il est fort possible qu'un jour elle se fasse renverser, cet accident sera alors un rappel qu'elle met sa vie en danger. Mais, si après ce premier accident elle continue à se comporter ainsi, cela signifie qu'une partie d'elle la pousse à s'auto-détruire, qu'elle ne veut pas choisir une voie plus correcte. Cet acte répété peut donc être considéré comme une forme de suicide. Et dans ces conditions lui dire qu'elle n'a pas eu de chance de se faire renverser, que c'est le fruit du hasard, ne ferait que lui conférer un statut de victime, qui, en réalité n'en est pas un. C'est pour cela qu'il est bon de se responsabiliser face à sa vie et ses choix. 

Le comportement le plus juste est de faire les choix qui préservent la vie sous toutes ses formes.

 

Emilie Dedieu